Atelier « Protégeons nos océans »

Autour de l’album La Botte

Lucie Garnier, Manon Berthe et Élisa Béasse-Volte ont organisé, mercredi 27 novembre, un atelier-rencontre avec Manon Beaumont à destination des enfants et de leurs accompagnateurs dans le tiers-lieu pédagogique de la BU de Rennes 2. Manon Beaumont, illustratrice pour la jeunesse qui s’est spécialisée dans les sujets liés à l’environnement naturel, est venue présenter et lire l’album La Botte, publié en collaboration avec Liza Kerivel, aux Éditions Beluga. Une douzaine d’enfants ont assisté à l’atelier, écoutant d’abord avec beaucoup d’attention le récit de cette botte abandonnée sur une plage et dans laquelle viennent se réfugier successivement une mouette, une pieuvre, un crabe, un cormoran et un phoque… jusqu’à ce que l’abri de fortune, bien trop rempli, finisse par éclater en morceaux.

Le récit décline ainsi, dans le milieu marin de l’estran, le conte traditionnel russe La moufle (qui se déroule, lui, en forêt), en poursuivant la réflexion au-delà de la question de la cohabitation pour l’ouvrir sur celle de la responsabilité écologique (l’une n’allant d’ailleurs pas sans l’autre). A la fin du récit (attention, spoiler !), les cinq animaux marins, soucieux de la préservation de leur milieu de vie, n’oublient en effet pas de collecter les morceaux de plastique éparpillés de la botte éclatée pour les déposer dans le bac à marée le plus proche, manière d’offrir aux jeunes lectrices et lecteurs un modèle de comportement que l’autrice et l’illustratrice ont à cœur d’éveiller. L’album procède ainsi par étape, suscitant d’abord la curiosité pour ces animaux iconiques de la mer et de ses abords, développant ensuite le comique de l’entassement dans l’exiguïté de la botte, pour finir par une conclusion optimiste sur la capacité à prendre soin de son environnement.

Cet éveil à la conscience écologique a ensuite été prolongé par un quiz auquel les enfants étaient invités à répondre, lequel qui mêlait anecdotes amusantes sur des caractéristiques plus ou moins connues des animaux marins (où l’on apprend que la langue de la baleine bleue a une masse supérieure à celle d’un éléphant ou que le homard urine par les yeux !) et données – moins susceptibles de faire sourire – sur quelques pollutions dont souffrent les océans et leurs habitants.

Enfin, Manon Beaumont a proposé aux enfants une activité d’appropriation du récit et des personnages de l’histoire en les invitant à dessiner et colorier l’animal de leur choix. Une technique visant à susciter l’empathie des participant(e)s pour ces espèces dont l’habitat est menacé par les effets néfastes de l’action humaine.